Si tu fais partie des personnes qui prennent pas nécessairement leur pied comme ça, mais qui se demande pourquoi : viens je t’explique. Mais d’abord, je tiens à rappeler que si tu as des douleurs ce n’est pas normal et que consulter une personne spécialisée (gynéco, kiné sexologue) est une première étape importante.
Y’a mille manières de kiffer le sexe, et plein de raisons de pas kiffer la pénétration. Pas besoin de le justifier. Maintenant on peut quand même se pencher sur la question.
1- Anatomiquement, c’est juste pas là que ça se passe.
«Le vagin n’est pas sensible au frottement mais à la pression (quand on le dilate). Le va-et-vient aura moins d’effet alors qu’une tête tournante, [comme en ont certains godemichés, c’est cool, NDLR]. Il n’y a pas de récepteurs de contact dans le vagin, comme il y en a sur la peau. Il n’y a que des récepteurs d’étirement et de pression. Pour qu’ils répondent, il faut qu’il y ait des mouvements du bassin, afin que le pénis/toys coulisse en passant par plusieurs angles à chaque mouvement, et pas comme un piston.» La révolution du Plaisir féminin - Elisa Brune
Si c’était une des premières choses qu’on nous apprenait sur le vagin, on ferait vraiment les choses différemment. On sait aussi maintenant d’après des radios de clitoris effectués par Odile Buisson en 2017 (fact check) que c’est lui qui est le plus à même de te faire kiffer, entre autre parce que c’est lui qui a le plus de terminaisons nerveuses. Pas étonnant qu’on prenne pas notre pied quand on lui porte pas l’attention qu’il mérite.
Une fois que l’on connaît son anatomie, et que l’on repère ses points sensibles, on peut expérimenter et vivre la pénétration autrement. Ou pas la vivre du tout. Le tout est de se faire du bien.
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2- Un ingrédient et pas le plat principal
Ça. Si on me l’avait dit plus tôt, j’aurai composé différemment. Quand j’ai commencé à porter autant d’importance à tout ce qui peut se passer pendant le sexe, la pénétration a pris de nouvelles couleurs. Elle arrive moins, moins systématiquement, mais elle est entièrement voulue quand c’est le cas.
En vrai cette analogie de la cuisine elle est pas mal. Voir la pénétration comme l’ingrédient d’un plat, ça permet de doser la quantité, si c’est une épice ou une protéine, si on préfère quand ça pique ou quand c’est doux comme la crème. Un plat c’est plein d’éléments qui s’accompagnent et se subliment, et en manger un seul solo, ou tout le temps le même, c’est pas hyper funky. Bref t’as capté, ma métaphore commence à s’user.
3- Les expériences et représentations pas ouf
Le truc avec le sexe, c’est que vivre des expériences pas ouf dues à un manque d’éducation au plaisir saupoudré de violences sexuelles banalisées, ça va directement créer un environnement pas propice au kiff. Entre la gynéco qui va te dire que c’est normal d’avoir mal au début, l’actrice qui a l’air de pouvoir prendre tout, tout le temps, l’ex qui voulait de la pénétration après t’avoir embrassé•e 2 minutes… ouais normal de pas en avoir envie.
Choisir des références éducatives, ludiques, artistiques même pour sa sexualité, ça peut directement impacter le plaisir qu’on ressent. Alors c’est pas forcément facile de trouver des médecins, partenaires, ou même des potes sur la même longueur d’ondes avec qui en parler, mais c’est un travail qu’on peut entamer soi-même si on en a envie.
***Ok, qu’est-ce qu’on fait concrètement si je veux kiffer ?
→*** Communiquez sur cette situation, c’est vraiment la première étape pour explorer ça ensemble. → Réintègrez tout ce qui te fait kiffer en solo dans vos rapports sexuels. Si tu veux connaître en une semaine ce qui te fait du bien, le Quickie Masturbation c’est 7 pistes audios pour t’explorer en 7 minutes par jour. → On fait souvent sans aussi, jusqu’à ce que t’en aies vraiment, vraiment envie. Chauffez-vous, faites chauffez vos langues et vos doigts, et laisse ton corps te réclamer ça. → Lube +++, avec les doigts, un sextoy ou un sexe, avant, pendant, après, c’est jamais trop.
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Une meuf : Léa, sexothérapeute certifiée dont la mission est de créer des contenus, outils et espaces safe pour explorer sa sexualité de manière consciente et positive. À la base de la base, je suis partie du postulat que la sexualité fait partie intégrante d’un bien-être physique et mental et participe à l’épanouissement de chacun.e.